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Ce qui m'intéresse plus que le dessin c'est ce qui se passe entre deux dessins ; c'est autant la
démarche que l'objet : c'est l'attente, le vide, avant que les choses ne basculent, et c'est ce qui
les fait basculer : la lumière, le papier, la couleur du sol, une question qui amène ses nécessités,
un désir de changement, un infime déplacement.
Dans la peinture, les matériaux ont leur autonomie et dictent leurs propres lois : faut-il être
brutal ? Faut-il accompagner ? Jusqu'où ?
De toutes façons il faut avoir une compréhension de l'objet et il n'y a rien d'annexe, le support a
sa valeur propre, il est noué avec le trait qui est noué à l'encre, au crayon, etc.
Une autre question, par exemple, que garder ? et pourquoi les restes ne seraient-ils pas aussi
beaux que le plat entier.
Je suis obligé d'être en éveil par rapport à ce qui passe sur les dessins, des choses s'imposent,
d'autres surprennent, la question est de se donner le droit d'accepter leur existence aléatoire
qui devient nécessaire, leur présence qui s'impose, de ne pas se censurer, mais aussi de ne pas
basculer trop rapidement.
Je ne pars pas seulement d'une idée de forme ou de couleur mais d'une gêne ; je ne pars pas
avec l'idée de faire un dessin ou un beau dessin mais d'un déséquilibre à travailler.
Un déséquilibre à travailler : entretien avec Josée Lapeyrère, février 1998, paru
dans le catalogue Jean-Jacques Ceccarelli, 32 rue Estelle, édité par le centre d'art
contemporain d'Istres.
Jean Jacques Ceccarelli a fait le choix de donner à voir une partie récente de son travail. undefined